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Visages villages, JR/Agnès Varda, 2016

 Le spectateur suit les deux artistes aux quatre coins de la France : ils font des rencontres avec des Français très différents, dans des lieux éloignés des grandes villes, à l’écart ou parfois même promis à la destruction.

JR photographie des gens qu’il rencontre puis il agrandit les photographies dans des proportions parfois démesurées pour les coller sur des murs. 

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Quant à Varda, elle accompagne JR, parle aux gens qu’il photographie, les convainc de participer, filme parfois ce qui se passe ; mais si les images appartiennent tantôt à l’un tantôt à l’autre, il est certain en revanche que le montage doit absolument tout à Varda.

Qu’est-ce qui fait la force de ces photos ? Auraient-elles été aussi fortes si elles n’avaient pas été collées ? 

 L’agrandissement photographique ne sert-il qu’à s’affirmer avec plus de puissance ou bien confère-t-il un autre sens à la personne qui est photographiée ? C’est tout l’enjeu de la photographie et de ce que permet l’art. L’image donne à une personne davantage que ce qu’elle est, ou montre davantage que ce qu’on pouvait en percevoir.

Cela devient poétique dès que Varda nous amène à nous interroger sur la vie et la mort d’une œuvre d’art et qu’elle nous en montre les incidences sur la réalité et le monde où nous vivons.

 

Le travail de JR en bref :

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UN LIEU : l’endroit est aussi important que l’œuvre.

LES HABITANTS : avec qui l’artiste tisse un lien ; desportraits de près, en noir et blanc, qu’on colle aux façades ; une réappropriation de l’œuvre par ceux qui la composent.

DES OEUVRES EPHEMERES :  un processus de dégradation qui fait parti de l'oeuvre et qui intéresse l'artiste. 

LE GIGANTISME : qui permet d'entrer en contact direct avec le spectateur dans une confrontation en face à face. 

DES PORTRAITS : leur taille, leur cadrage et leur mise en scène dans l'espace permet d'entrer en contact direct et presque intime avec le spectateur. 
 

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